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AINSI, VOUS VOULEZ VOUS LANCER DANS LA COMPÉTITION!

Bienvenue dans le monde de la compétition! Voilà un excellent moyen d’améliorer vos aptitudes physiques de pilotage, mais aussi d’autres aspects comme l’étiquette en cours de vol, la préparation mentale, le jugement et la résolution de problèmes. La plupart des événements accueilleront les nouveaux pilotes de compétition, et les nouveaux pilotes en général, qu’ils soient des techniciens du vent ou des compétiteurs enthousiastes. De nos jours, bien des événements comprennent aussi plusieurs catégories pour les pilotes débutant la compétition, afin qu’ils puissent se mesurer les uns aux autres sur un terrain de jeu plus équitable.

Que vous faut-il pour participer?

D’abord, vous avez besoin d’une aile, d’un harnais et d’un parachute de secours en bon état. S’il s’agit de l’essentiel, certaines compétitions ont leurs propres règles, que vous voudrez revoir avant de vous lancer. Par exemple, certaines pourront exiger de la protection pour le dos ou un certain type de casque. D’autres demanderont peut-être de doubler l’équipement de secours.

Enregistrement de votre itinéraire : il vous faut un appareil qui enregistre votre itinéraire et produit ce qu’on appelle un fichier IGC. Au bas mot, l’itinéraire indique là où vous avez volé, et le fichier IGC est le format particulier de l’enregistrement. Nombre d’appareils conviennent à la compétition; vous pouvez possiblement faire un double usage de celui que vous prenez pour le vol de loisir. Beaucoup de pilotes de compétition aguerris en possèdent également un de rechange, ce qui signifie 2 ou 3 instruments (voire plus), mais en règle générale, un seul suffit.

Habituellement, le principal désavantage des pilotes débutant la compétition est de tenter de comprendre le fonctionnement de leur instrument le premier jour d’activités, au moment de décoller. Ne faites pas ça! Ne faites pas ça! Exercez-vous à la maison : entrez une tâche d’entraînement dans votre appareil (quelque chose de simple, soit un aller-retour de la maison à l’épicerie), effectuez-la (à pied, en auto…), puis téléchargez l’itinéraire pour vérifier si vous avez fait ce que vous avez programmé. Vous devrez sûrement utiliser votre manuel d’utilisation au premier essai, mais après quelques répétitions (et de l’aide, au besoin), vous serez mieux préparé pour la compétition!

Radio : un autre instrument essentiel. Remarque : la radio sert à ÉCOUTER, pas à discuter. Vous devriez capter seulement des renseignements importants sur la sécurité, répondre à des questions directes ou partager vos propres renseignements (p. ex., « il pleut au virage 3 »). Les compétitions utilisent presque toujours des fréquences différentes pour le vol et la récupération. Vous n’aurez donc pas à entendre les détails d’une récupération si vous êtes concentré sur votre pilotage. 

Autres instruments utiles : cellulaire, coupe-suspentes, dispositif de poursuite en temps réel, caméra et balise de sauvetage, entre autres. Certains ont un usage limité (p. ex. le cellulaire, dans les endroits reculés), mais vous ne savez jamais quand ils peuvent être utiles. Il vaut mieux les traîner sans vous en servir que d’en rêver si vous êtes mal pris!

À quoi ressemblera votre première compétition?   

Très bien. Vous êtes équipé, vous savez comment fonctionne votre instrument et vous avez payé les frais d’inscription. C’est le premier jour de compétition. Et maintenant?

En premier lieu, vous avez probablement assisté à une « séance obligatoire d’information sur la sécurité » le soir précédent ou le matin même. C’est donc OBLIGATOIRE de le faire (certains organisateurs noteront les présences et pénaliseront les absences). L’organisateur de l’événement y abordera des sujets tels que l’espace aérien, les propriétaires fonciers antipathiques, la météo locale… en somme, des choses que vous aimeriez savoir avant de décoller d’un nouveau site. Il parlera également du quartier général, des événements à venir, du personnel responsable, des numéros de téléphone à noter, etc. Bref, voilà une réunion à ne pas manquer.

C’est ensuite l’heure du décollage. Avant toute chose : si, de toute évidence, vous devez voler, préparez votre matériel MAINTENANT. Faites-le sans plus attendre, pour ces quelques raisons :

Premièrement, si beaucoup attendent pour décoller, vous n’aurez peut-être pas de place plus tard.

Deuxièmement, vous n’aimerez pas qu’on vous presse de décoller.

Troisièmement, cela vous laisse le temps de vérifier que tout est en ordre et que vous n’avez rien oublié (et si c’est le cas, il reste du temps pour qu’on vous apporte l’objet manquant).

Suivez les directives données lors de la réunion sur la sécurité… s’il existe une zone de décollage désignée, libérez le passage! Vous êtes habituellement le bienvenu dans cette zone pour vous préparer, mais n’étendez pas votre matériel et laissez de l’espace aux autres.

Envisagez l’utilisation d’un système de miction en vol.  N’oubliez pas que les tâches peuvent durer plusieurs heures, au cours desquelles vous risquez de manger et de boire. Si vous n’avez pas l’habitude de retenir votre vessie, celle-ci peut vous distraire et vous forcer à atterrir trop tôt.   Les hommes utilisent généralement un étui pénien, et les femmes, une couche pour adulte. D’autres solutions sont possibles. Informez-vous des différentes stratégies adoptées et de la manière de vous les procurer. Si vous utilisez un système du genre, il serait grand temps de l’installer. De cette façon, vous ne serez pas pressé en fin de tâche et éviterez de faire une erreur (salissante).

À une certaine étape de la journée, on vous conviera à une « réunion des pilotes ». ALLEZ-Y. C’est là qu’on vous parlera des conditions météorologiques pour la journée, des questions de sécurité, des résultats de la veille, des annonces de dernière minute et, enfin, de la tâche du jour. Lorsque vient le moment de la présenter, ce sera d’habitude sur un tableau de ce genre :

Comme vous le constatez, il comprend plusieurs cases. Contrairement à la tâche, qui change quotidiennement, une grande partie de l’information restera inchangée (p. ex., numéros de téléphone, fréquences radio, notes générales). Si vous voyez ce type de tableau pour la première fois, demandez à quelqu’un dans la zone de décollage de vous l’expliquer. Mais demandez AVANT la réunion… PENDANT ou APRÈS, ce n’est pas le meilleur moment, car les pilotes seront occupés à écouter le responsable de l’événement ou à ajuster leurs propres instruments!

Une fois votre instrument programmé, vous voilà prêt à partir. Une file se formera éventuellement dans la zone de décollage. Il est recommandé de vous y rendre le plus tôt possible. Si vous pensez que le ciel est propice au vol, lancez-vous! C’est mieux que de rester dans une file, dans la chaleur et la sueur, à regarder les autres décoller et s’éclater. Mieux que d’assister à un accident de décollage ou de vous aventurer dans un vent trop puissant pour votre niveau de confort, etc. Dans les airs, au moins, vous aurez plein de temps pour peaufiner la configuration de vos instruments, prendre des photos, vérifier les conditions de vol, regarder le chaos du décollage en plongée et, si vous ratez votre envol pour une raison ou pour une autre, vous aurez encore le temps de reprendre votre décollage (si c’est permis; un sujet abordé dans les règles propres à l’événement). Si vous attendez que tout le monde passe, vous aurez moins (ou pas) de temps pour décoller de nouveau!

La tâche débute en même temps que la course. Votre appareil vous indiquera où aller (pour autant qu’il soit bien programmé), mais c’est à vous de décider COMMENT vous y rendre. Le ferez-vous en ligne droite? Suivrez-vous quelque détour? À quelle altitude devrez-vous monter avant de poursuivre votre route? Tout cela dépend des conditions météorologiques et de ce que les autres font. Observez les pilotes et tentez de trouver ceux qui ont le même genre d’aile et de niveau de compétences que vous. Apportez une copier papier de la tâche au cas où votre appareil s’embrouille ou si vous devez le redémarrer en vol.

Si vous parvenez au but, vous apercevrez probablement une zone très bien définie où tout le monde atterrit. Souvenez-vous : le but n’est PAS nécessairement la même zone où tous atterrissent. Ce n’est peut-être que l’endroit le plus commode pour atterrir une fois le but atteint. La plupart des comités responsables des tâches placeront le but là où l’atterrissage est réalisable, mais il sera parfois au-dessus d’une limite forestière, etc. Toutefois, si vous n’atteignez pas le but, il est possible que vous atterrissiez ailleurs, que ce soit seul ou avec quelques autres pilotes. Si cela se produit, n’oubliez pas de syntoniser la fréquence de récupération (en compétition, rien ne dérange plus les pilotes en vol que d’entendre les gens atterris organiser leur transport) afin de joindre le personnel concerné.

Quand vous revenez au quartier général, assurez-vous de vous enregistrer pour confirmer votre retour en toute sécurité. Il importe de le faire; ainsi les organisateurs de l’événement sauront que personne n’est perdu ou accroché dans un arbre. NE L’OUBLIEZ PAS, car autrement, vous faites preuve d’un grand manque de politesse et pouvez engendrer un stress réel. Si vous devez vous rendre au bar, enregistrez-vous D’ABORD au quartier général avant d’y aller.

Quelques trucs à faire ce soir-là : laisser votre instrument afin que votre itinéraire soit vérifié, puis le récupérer. Recharger vos appareils. Jeter un œil à votre pointage et vous informer si quelque chose cloche.

Félicitations, vous avez survécu à votre première journée de compétition! Il ne vous reste plus qu’à répéter le tout jusqu’à la fin, d’ici cinq ou six jours!